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VIDÉO. Far Cry 3 : Blood Dragon, de l'action à l'ancienne

Publié le par Skero

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En laissant libre cours à leur délire de parodier les films d'action des années 80, les équipes d'Ubisoft Montréal nous sortent le jeu-surprise du printemps. À déguster avec les popcorns.

Vous êtes nostalgique de Robocop, Terminator ou Rambo ? La musique composée exclusivement de synthé et batterie vous manque ? Vous trouvez que dans les jeux vidéo, le violet, le bleu et le vert sont des couleurs sous-exploitées ? Si vous avez répondu oui à l'une de ces questions, Far Cry : Blood Dragon devrait vous plaire. Imaginez un film d'action réalisé il y a trente ans, mais qui n'aurait jamais vu le jour : les équipes d'Ubisoft Montréal se sont amusées à développer son jeu dérivé. On y retrouve des robots tueurs, des héros chargés de testostérone et des dragons géants aux yeux de rayon laser. La réalisation abuse des couleurs criardes et des néons, la musique nous hypnotise et les personnages enchaînent les répliques usées jusqu'à la moelle. Ça sent la vieille VHS, la sueur et les popcorns, et c'est excellent.

Drôle, parfois brillant, le jeu d'Ubisoft est une vraie bonne surprise. Dès l'écran titre, Blood Dragon nous emmène dans son univers cyberkitsch et nous colle un sourire sur le visage dont il sera difficile de se défaire. Le scénario est assez court pour tenir sur la jaquette d'une VHS : alors que la fin du XXe siècle s'est soldée par une guerre nucléaire, que le Canada est rayé de la carte et l'Australie colonisée, les cybercommandos font la fierté de l'armée américaine conquérante. Ces nouveaux soldats combattent pour la liberté et contre une armée de cyborgs. Le sergent Rex Colt est de ceux-là et il va sauver le monde. Seul.

Mi-homme, mi-robot, 100 % héros

Véritable caricature de héros hollywoodien, ce militaire expérimenté, qui a des souvenirs douloureux du Deuxième Vietnam, est un soldat classique de ce 2007 d'anticipation. Équipé de membres métalliques améliorant ses performances et d'une cybervision, il est capable de faire le ménage dans une base d'ennemis sans renfort. Pour se soigner, le sergent Rex Colt enlève les balles avec la pointe de son couteau et lorsqu'il dit : "Je ne suis pas un héros, je ne suis qu'un simple commando de type 4 de l'armée américaine", il nous arracherait presque une petite larme.

Vous l'aurez compris, Far Cry 3 : Blood Dragon surjoue les codes des vieux films d'action en ne gardant que le meilleur. Les blagues sont grasses, mais jamais vulgaires, "les dialogues sont tellement mauvais qu'ils en deviennent géniaux", expliquaient les producteurs lors des présentations à la presse il y a quelques semaines. On ne peut pas leur donner tort. Les répliques entre personnages frisent le ridicule et le réchauffé, mais elles font mouche à chaque fois. Le héros s'échange du "mon frère" avec son partenaire de combat, refuse de recevoir les derniers mots à la veuve et l'orphelin - "tu leur diras tout seul" - et a toujours une bonne réplique pour le cyborg dont il vient d'exploser la tête. Manette à la main, on attend avec impatience la prochaine petite phrase.

Un (petit) monde ouvert

Côté gameplay, le jeu est forcément très proche de Far Cry 3, sorti pour Noël dernier, dont il est l'héritier. On a le droit à un jeu de tir en monde ouvert avec un bestiaire sauvage bien fourni et des missions secondaires faites de prises de garnison ennemie et de libération d'otages et de trophées de chasse. Le tout passé à la moulinette Blood Dragon. L'île paradisiaque est plongée dans le noir, les animaux sont métalliques et les bases militaires pseudo-futuristes. Plus petit, et bien moins ambitieux que Far Cry 3, le terrain de jeu est tout de même assez grand pour ne pas être frustré par ses limites et reste tout aussi inhospitalier que dans l'original. Le joueur peut se déplacer comme il le souhaite dans cette zone, en choisissant de suivre le scénario ou les missions secondaires.

On sent que les équipes d'Ubisoft Montréal ont cherché à se faire plaisir et que leur délire a été maîtrisé. Réaliser une parodie est toujours délicat, car à trop vouloir tirer sur le cliché, on prend le risque d'être lourd, mais Blood Dragon évite l'écueil, c'est un très bon jeu, drôle et divertissent, qui n'aurait sans doute jamais pu voir le jour dans une version boîte. Une pépite de plus sur les plateformes de téléchargement des consoles à ne pas rater.

 

Far Cry 3 : Blood Dragon, en téléchargement uniquement, sur le XBLA, PSN et PC. Environ 15 euros.

 

 

 

 

 

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