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Petites confessions de hackers

Publié le par Skero

 

 

Hackito Ergo Sum, un grand rassemblement de hackers, se tient du 12 au 14 avril à Paris. L'occasion d'en apprendre un peu plus sur ce petit monde, souvent opaque.

 

 

Le monde du Hacking a la réputation d'être opaque. Mais l'opacité, ce n'est pas le credo des organisateurs d'Hackito Ergo Sum, le grand rassemblement de hackers qui vient de se tenir à Paris. L'un des organisateurs explique: "les hackers constituent un contre pouvoir nécessaire face aux grandes entreprises qui équipent la planète entière avec leurs produits. Ils doivent informer le public de ce qui se passe, pour que la sécurité évolue dans le bons sens". Ce rôle du public - entreprises ou consommateurs - est important : c'est sous la pression de ses clients que Microsoft a fait progresser son système d'exploitation. Pas sous la pression des hackers.

 

500 000 euros par an

Nous voilà prévenus. Pour cette édition 2012, les conférenciers d'Hackito Ergo Sum sont invités à se mettre à table, entre deux conférences aux sujets très complexes. Au fil des conversations, on apprend donc qu'être hacker, ça peut rapporter gros, comme pour ce jeune - même pas trentenaire, qui facture ses services 500 000 euros par an pour tester les systèmes de sécurité des grandes banques. Au fil des conversations, on apprend aussi que nos entreprises ont une probabilité élevée d'utiliser des pare-feu internet troués - voire piégés - en provenance d'Israel.

A peine remis de cette mauvaise nouvelle, voilà qu'une autre menace vient fuser dans la conversation : il est aujourd'hui possible de mettre des virus dans la partie hardware d'un ordinateur, ce qui le rend difficile à détecter et à éradiquer puisqu'il n'est pas dans le disque dur. On apprend aussi que la cyber-guerre est une réalité : la mafia et les services secrets de certains pays attaquent régulièrement des entreprises pour dérober, par exemple, des processus de fabrication. Enfin, on apprend qu'avec un petit budget (environ 15 000 dollars) et une petite équipe de gens motivés, on peut prendre le contrôle d'un satellite !

 

Gentils et méchants hackers

Bref, les menaces ne manquent pas. Et si certains hackers font tout leur possible pour repérer les failles pour le compte de grandes entreprises - ce sont les gentils hackers - certains exploitent ces mêmes failles pour gagner de l'argent, en revendant leurs trouvailles à des gouvernements étrangers. Pas de chance : ces hackers qui sont tranquillement assis à quelques mètres en train de siroter un verre, refusent de parler à la presse. La transparence à ses limites. Et puis les journalistes peu inspirés qui ne comprennent rien et qui veulent absolument parler d'Anonymous, les hackers en ont plein le dos, justifie un participant.

Alors que l'après midi touche à sa fin, un groupe de jeunes hackers s'efforce d'ouvrir des cadenas à l'aide de crochets. C'est l'atelier "trou de serrure" animé par un expert. "Ce n'est pas bien compliqué. La première fois, j'ai mis environ 10 minutes pour y arriver", confie tout sourire un participant. Cet atelier, c'est un peu une tradition, ajoute une autre. Ce soir, nous irons d'ailleurs "libérer" d'autres cadenas sur le Pont des Arts. Et quand on lui demande s'il est sérieux, il aquiesce, un brin étonné. Sur la table devant lui, un autocollant semble parler pour lui : "Hacking Make Life More Free".

 

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K
<br /> Je ne savais pas qu'il y avait des rassemblements de hackers ! Par contre je sais qu'effectivement la cyberguerre dont tu parles est une réalité... du reste certains hackers talentueux sont<br /> ensuite embauchés par le FBI... bref hacker un métier à forte ascension sociale ? hum peut-être ! Bises et bonne<br /> soirée Skero, je suis trés occupée en ce moment, mais je n'oublie pas pour autant ton blog rassure-toi<br />
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